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Distribution à Paris de billets de 10, 20, 50, 100 et même 500 euros


À l’instar de « Bill le renfloueur » à New York en février dernier, pour se faire une publicité monstre, un site Internet de commerce en ligne va distribuer des dizaines de milliers d’euros dans les rues de Paris.

Le 14 novembre, des hôtesses distribueront du cash aux passants dans les rues de la capitale, sans aucune contrepartie.
Samedi 14 novembre, entre 14 heures et 17 heures dans trois « lieux représentatifs de la capitale », de charmantes hôtesses joueront les « mères-Noël » à bord d’un bus, comme le rapporte Le Parisien/Aujourd’hui en France dans son édition de jeudi. Elles distribueront 5 000 petites bourses rouges contenant un tract publicitaire mais aussi et surtout du liquide !

Les trois arrêts de bus ne seront dévoilés que deux jours avant l’opération.

Le site en question, c’est Mailorama, une entreprise qui compte plus de un million d’inscrits. Son métier : faire du cashback , c’est-à-dire jouer les intermédiaires entre les enseignes de commerce en ligne et les clients internautes qui se voient remettre une ristourne sous forme de chèque à l’issue de leurs achats.

Le pilotage de cette initiative, d’un budget de « plusieurs centaines de milliers d’euros », a été confié à Stéphane Boukris. Ce jeune diplômé d’une école de commerce avait fait parler de lui en lançant, en mars dernier, le site Faismesdevoirs.com, qui proposait, moyennant rétribution, de faire les exercices de maths à la place des élèves et qui avait été immédiatement fermé face au tollé provoqué !

Pour pouvoir répondre aux critiques, un « volet caritatif » a été pensé. « On distribuera parallèlement une grosse somme à deux associations caritatives, dont le Secours populaire », promet-il.

Jeter de l’argent par les fenêtres est-ce bien légal ?
Une entreprise a tout à fait le droit de débloquer des crédits, même en liquide, dans le cadre d’une opération de marketing. Le Code de la consommation est aussi respecté dans la mesure où il n’y a aucune obligation d’achat ni de « publicité trompeuse ». « C’est absolument sans contrepartie. Ce n’est pas une arnaque, c’est un don », répète Stéphane Boukris. Et sur le plan du droit pénal ? « Le seul risque, c’est qu’il y ait un attroupement avec trouble à l’ordre public. Sinon, aucun texte n’incrimine le fait de donner de l’argent sur la voie publique », assure Edmond Tahar, avocat au barreau de Paris.

De son côté, la Préfecture de police de Paris indique que « La distribution de produits publicitaires est une activité libre, sauf dans les gares » et ajoute qu’elle « étudie avec attention le risque de trouble à l’ordre public que pourrait représenter cette distribution d’argent ».

Pour éviter les débordements, quinze vigiles seront recrutés. « On veut que ça se fasse dans un esprit bon enfant. Si ça pose des problèmes, le bus bougera », réplique Stéphane Boukris, qui n’envisage pas une seconde d’annuler ce « buzz de l’année ». « C’est notre crédibilité qui est en jeu… »

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

Pour aller plus loin
vendredi 26 février 2010,    Adele