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A la recherche des médaillons Arago dans Paris...

Une promenade insolite pour découvrir Paris autrement, en suivant la ligne invisible du méridien de Paris !


Le méridien de Paris, appelé également la méridienne de France, est le méridien passant par le centre de l’Observatoire de Paris.
Il est situé à 2° 20’ 14,025" à l’est de celui de Greenwich.
Il traverse la France du nord au sud, à peu près de Dunkerque à Perpignan.

Le méridien de Paris a été défini le 21 juin 1667 par les mathématiciens de l’Académie Royale des Sciences, pour déterminer l’implantation exacte du futur observatoire de Paris. Il a servi à produire le mètre étalon (1799).
Arago et Biot ont défini ce méridien au-delà du territoire français, jusqu’aux Baléares.

Pendant longtemps, c’est le méridien de Paris qui fut, pour tous les marins français, le méridien origine, comme il le fut pour les géographes et les voyageurs ; ce n’est qu’en 1884 que, sous l’influence de la domination britannique sur les mers du globe, une convention internationale adopta définitivement le méridien de Greenwich comme méridien origine

Arago et l’Observatoire de Paris
Arago enfant fut sans doute conquis à l’astronomie par la visite à Estagel de Méchain. Ce dernier avait été chargé en 1792, avec Delambre, de mesurer la méridienne de France (à Méchain le sud, à Delambre le nord...!). En 1806, encore élève de l’École Polytechnique, Arago obtient de se voir confier avec Biot l’achèvement des travaux de ses deux illustres devanciers. Il est chargé d’achever la prolongation de la "méridienne" de France jusqu’aux îles Baléares. L’opération géodésique est suivie d’aventures périlleuses, qui le font passer pour mort : fait prisonnier par des pirates, il était détenu dans les prisons du Bey d’Alger... Mais l’opération était terminée. À son retour en France, en 1809, il est élu à l’Académie des Sciences. Il a 23 ans. Il en deviendra le Secrétaire perpétuel, le Président... Il s’installe à l’Observatoire de Paris où il vit désormais et dont il devient vite la figure marquante. Il y devient directeur des observations en 1834 et directeur délégué du bureau des longitudes en 1843. Arago peut être considéré comme le père de la vulgarisation scientifique moderne.

Hommage à Arago
De 1893 à 1942 une statue en bronze de François Arago dominait la petite place de l’île de Sein, où le méridien de Paris coupe le boulevard Arago. Cette statue fut fondue pendant la Seconde Guerre mondiale. Il n’en reste que le socle.

En 1994, pour honorer la mémoire de François Arago, l’artiste néerlandais Jan Dibbets a conçu selon ses propres termes un "monument Imaginaire réalisé sur le tracé d’une ligne imaginaire, le méridien de Paris". Le projet se présente sous la forme d’un parcours ouvert à travers la ville, matérialisé par 135 médaillons en bronze de 12 cm de diamètre, fixés au sol le long du méridien de Paris, entre le périphérique nord et le périphérique sud.

Les médaillons sont marqués du nom d’Arago ainsi que d’un N indiquant le nord et d’un S indiquant le sud orientés dans l’axe du méridien.

Localisation des médaillons le long du méridien de Paris, du nord au sud

18e arrondissement
18 av. de la Porte de Montmartre, devant la bibliothèque municipale (1)
angle rue René Binet / av. de la Porte de Montmartre (1)
45/47 av. Junot (1)
15 rue S. Dereure (1)
3 et 10 av. Junot (2)
Mire du Nord, 1 av. Junot, dans cour privative, accès réglementé (1)
79 rue Lepic (1)

9e arrondissement
21 boulevard de Clichy, côté trottoir et sur le terre plein central (2)
5 rue Duperré (1)
69/71 rue Pigalle (2)
34 rue de Châteaudun, cour intérieur du ministère de l’Education nationale (2)
34 rue de Châteuadun (1)
18/16 et 9/11 boulevard Haussmann, devant le restaurant (2)
angle rue Taitbout, devant la brasserie et 24 boulevard des Italiens (2)

2e arrondissement
16 rue du 4 septembre (1)
15 rue saint Augustin

1er arrondissement
24 rue de Richelieu (1)
9 rue de Montpensier (1)
Palais Royal : péristyles de Montpensier et de Chartres, galerie de nemours, passage sous voûte côté place Colette et place Colette devant le café (7)
angle place Colette et Conseil d’État, rue saint Honoré (1)
place du Palais royal, côté rue de Rivoli (1)
rue de Rivoli, à l’entrée du passage sous voûte (1)
Louvre, aile Richelieu : salle des sculptures françaises et devant l’escalator (3)
Louvre, cour Napoléon, derrière la pyramide (5)
Louvre, aile Denon : salle des antiquités romaines, escalier et couloir (3)
Quai du Louvre, près de l’entrée du pavillon Daru (1)
port du Louvre, non loin du Pont des Arts (1)

6e arrondissement
port des Saints-Pères (1)
quai Conti, un à l’angle de la place de l’Institut (2)
place de l’institut, passage rue de Seine (1)
3 et 12 rue de Seine (4)
angle rue de Seine / rue des Beaux-Arts (1)
152 et 125-127 boulevard Saint-Germain (2)
28 rue de Vaugirard, côté Sénat (1)
Jardin de Luxembourg, sur espaces asphaltés ou cimentés (10)
rue Auguste Comte, à l’entrée du jardin (1)
av. de l’Observatoire sur trottoir côté jardin (2)
angle av. de l’Observatoire / rue Michelet (1)
jardin Marco Polo (3)
angle av. de l’Observatoire / rue d’Assas (1)
place Camille Jullian (2)
sur terre plein angle av. Denfert Rochereau / av. de l’Observatoire, côté Observatoire (1)
av. de l’Observatoire (2)

14e arrondissement
cour de l’Observatoire de Paris (2)
à l’intérieur de l’Observatoire (1)
terrasse et jardin haut, dans l’enceinte protégée de l’Observatoire (7)
boulevard Arago / place de l’Ile de Sein (6)
81 rue du faubourg Saint Jacques (1)
place Saint Jacques (1)
parc Montsouris (9)
boulevard Jourdan (2)
Cité universitaire, axe allant du pavillon Canadien au pavillon Cambodgien, le dernier se trouve derrière ce pavillon (10)

Vous pouvez également faire cette promenade à travers ce livre :


Le Méridien de Paris
Une randonnée à travers l’Histoire
Philip Freriks, traduit par Kim Andringa

Cet ouvrage en coédition avec l’Observatoire de Paris entraîne le lecteur à la découverte de la capitale et de son histoire, en cherchant les 135 médaillons de François Arago, disposés le long du méridien. L’auteur Philip Freriks tombe amoureux des lieux, des secrets, des images de l’histoire qui se bousculent au coin des rues ou des jardins : de Marie de Médicis à François Mitterrand, de Mata-Hari à Hemingway…

Philip Freriks, traduit par Kim Andringa, photographies Alain Lechat
Coéditions EDP Sciences - Observatoire de Paris
136 pages
13,5 x 24 cm
19€

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

dimanche 21 décembre 2014,    Adele