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La poésie du chou

De Chardin à Proust, le chou est bien vivant, éclair de lumière et de verdure dans la brune cuisine du XVIIIème siècle, si proche de la nôtre.


Nature morte avec chaudron fourneau de terre, poêlon, nappe, chou, pain, deux oeufs, poireau, et trois harengs suspendus à la muraille
Par Jean Baptiste Siméon Chardin (1699-1779).

" Nous avions appris de Chardin qu’une poire est aussi vivante qu’une femme, qu’une poterie vulgaire est aussi belle qu’une pierre précieuse. Le peintre avait proclamé la divine égalité de toutes choses devant l’esprit qui les considère, devant la lumière qui les embellit. II nous avait fait sortir d’un faux idéal pour pénétrer largement dans la réalité, pour y retrouver partout la beauté, non plus prisonnière affaiblie d’une convention ou d’un faux goût, mais libre, forte, universelle : en nous ouvrant le monde réel, c’est sur la mer de beauté qu’il nous entraîne. " (Marcel Proust, Chardin et Rembrandt, 1895).

Ce tableau est à Amiens, musée de Picardie. Chardin y montre une grande maîtrise de la lumière, qui effleure les flancs des harengs, éclaire deux oeufs d’un blanc laiteux, caressant.

La construction du tableau est rigoureuse : ligne horizontale de la table, cassée par le torchon blanc ; diagonale du torchon au chou, sans oublier les ronds qui se répondent, poêlon, oeufs, chou.

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Pour aller plus loin
vendredi 12 avril 2013,    Marion Augustin