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DERNIERS JOURS de l’exposition François Truffaut à la Cinémathèque

Du 8 octobre 2014 au 25 janvier 2015, l’univers si romanesque du plus séduisant et prolixe des mousquetaires de la Nouvel Vague.

« Je fais des films pour réaliser mes rêves d’adolescent, pour me faire du bien et, si possible, faire du bien aux autres. » François Truffaut


Le jour-même du 30e anniversaire de la mort de François Truffaut (21 octobre 1984, à l’âge de 52 ans), la Cinémathèque française inaugurait une grande exposition consacrée au réalisateur des Quatre cents coups et de Jules et Jim retraçant son parcours... et redessinant son univers romanesque.

François Truffaut, né de père inconnu (il découvrira plus tard, après enquête, son identité), se verra confié par sa mère à une nourrice. Soubresauts d’une enfance affectivement pas facile.

Jean-Pierre Léaud, dans Les 400 coups

Dès sa première scolarité, le monde du cinéma et les histoires qui se déploient sur les écrans des salles obscures nourrissent son immense appétit d’autre chose et de belles histoires bien racontées, de romanesque donc, séchant souvent les cours pour s’y réfugier. Il est alors en grand danger de délinquance et connait quelques établissements spécialisés.

Le jeune François Truffaut se constitue progressivement une documentation sur les grands réalisateurs de l’époque (Jean Renoir, Abel Gance, Jean Cocteau, Jean Vigo, René Clair, Marc Allégret, Henri Clouzot, Claude Autant Lara…), faite d’articles de presse, de critiques sur leurs films, et de photos, certaines arrachées avec délicatesse aux devantures des cinémas.

Jalonnée de nombreux extraits de films et d’interviews, l’exposition présente un incroyable foisonnement de dessins, photographies, objets, livres et revues, scénarios annotés, documents originaux, et costumes.

Jules et Jim...

Le riche fonds d’archives déposé par sa famille témoigne de la véritable obsession qu’avait Truffaut de tout conserver. Des documents inédits, redécouverts récemment grâce aux proches et aux collaborateurs du cinéaste, sont présentés pour la première fois, dont des bouts d’essais d’acteurs, des maquettes de costumes du Dernier métro, des photographies de tournage et des accessoires.

Correspondances, notes manuscrites, carnets, dessinent son univers si particulier, et son goût si prononcé pour la littérature, puisque certaines de ses réalisations sont des adaptations de romans, dont notamment Jules et Jim et Les Deux Anglaises et le continent d’Henri-Pierre Roché, avec qui il entretenait de fortes relations d’amitié, Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, sans compter ses films tirés de 5 titres de la Série noire.

Truffaut, très inspiré par son enfance (l’école buissonnière, les ciné-clubs, le quartier de Pigalle) pour écrire Les Quatre Cents Coups, aborde souvent dans ses films le thème de l’éducation.

Critique autodidacte notamment aux Cahiers du cinéma dès l’âge de 21 ans (grâce à André Bazin), il est prolifique, franc-tireur, particulièrement clivant, péremptoire et finalement pamphlétaire. La salle de rédaction de la célèbre revue est reconstituée. François Truffaut publie dans l’hebdomadaire Arts. Il écrit plusieurs centaines d’articles entre 1953 et 1958, renouvelant en profondeur l’approche critique.

Son article " Une certaine tendance du cinéma français", publié dans les Cahiers du Cinéma, sera tout particulièrement remarqué par ses attaques radicales des films dits "de qualité française".

Son livre d’un ensemble d’entretiens avec Alfred Hitchcock, publié en 1966, réalisé avec son amie américaine Helen Scott, a profondément marqué l’édition mondiale du livre de cinéma.

C’est au cours de sa période de critique cinématographique qu’il rencontre les autres jeunes Turcs qui allaient constituer autour d’André Bazin le noyau de la Nouvelle Vague : les Claude Chabrol, Jacques Rivette, Jacques Demy, Éric Rohmer, et Jean-Luc Godard.

François Truffaut

Après la mythique période de la Nouvelle Vague et de ses films, le parcours de l’exposition met au jour ses grands thèmes, sa méthode de travail et le rayonnement qu’il eut à travers le monde.

L’éducation sentimentale est au cœur de la série des films Doinel : une série unique au monde de cinq films où un cinéaste fait grandir, en même temps que son acteur fétiche Jean-Pierre Léaud, un même personnage sur une période de 20 ans.

Le thème de la passion amoureuse (bien résumé par la citation tirée de La Femme d’à côté : « Ni avec toi ni sans toi ») lui a donner les opportunités de diriger Jeanne Moreau, Marie Dubois, Françoise Dorléac, Claude Jade, Catherine Deneuve, Bernadette Lafont, Isabelle Adjani, Marie-France Pisier, Nathalie Baye, Fanny Ardant, donnant (dans le désordre) la réplique à Charles Aznavour, Jean Desailly, Oskar Werner, Charles Denner, Jean-Louis Trintignant et Gérard Depardieu.

Fanny Ardant et François Truffaut sur le tournage de La Femme d’à côté

L’exposition présente trois courts-métrages inédits d’Axelle Ropert, et des clichés d’éminents photographes (Richard Avedon, Raymond Cauchetier, Raymond Depardon, Robert Doisneau, Philippe Halsman, Jacques-Henri Lartigue ou encore Pierre Zucca), qui ont immortalisés ces actrices et ces acteurs aux côtés du réalisateur.

François Truffaut, du 8 octobre 2014 au 25 janvier 2015, à la Cinémathèque française, 51, rue de Bercy 75012 Paris. 01 71 19 33 33. Métro Bercy (6 et 14). Lundi, et mercredi à vendredi de 12 à 19h. Week-end, jours fériés et vacances scolaires de 10 à 20h. Nocturne le jeudi jusqu’à 22h. Fermeture le mardi. 11 ou 8,5€, pour les moins de 18 ans 5,5€. Forfait expo + musée 12,5€.

À cette occasion, la première intégrale en DVD des 21 films de François Truffaut est publiée.

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Vous retrouverez dans l’article 2014 à Paris : LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans CALENDRIER 2014 des grandes expositions à Paris, ces mêmes expositions sont classées par dates.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : LA SEMAINE des expositions, musées, et galeries : que faire à Paris du....

Enfin, contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer.

Nous avons établi notre sélection, avec Paris 2014 : LES MEILLEURS CATALOGUES d’expositions de Paris.

Celui de cette exposition en fait partie.

Nous vous proposons aussi une sélection d’expositions et de festivals dans les villes françaises suivantes :

Angoulême - Arles - Avignon - Bordeaux - Dijon - Grenoble - Ile-de-France - Lens - Lille - Lyon - Marseille - Metz - Montpellier - Nantes - Nice - Ornans - Rennes - Rodez - Rouen, Le Havre - Saint-Étienne - Strasbourg - Toulouse - Tours

Et bien sûr pour Paris :

Les Grandes Expositions 2015 à Paris de A à Z
Calendrier 2015 des grandes expositions à Paris
peuvent déjà être consultés sur Évous.fr... et complétés, si vous disposez de plus d’informations que nous !

Et juste quelques expositions 2014 pour Bruxelles et Londres, Genève, Bâle, Amsterdam...

André Balbo

sources : Cinémathèque française

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

vendredi 27 janvier 2017,    Expositions