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DERNIERS JOURS des deux expositions Bernard Buffet !!

Du 14 octobre 2016 au 5 mars 2017 (prolongation) au musée d’Art moderne de la Ville de Paris.

Du 18 octobre 2016 au 12 mars 2017 (prolongation) au musée de Montmartre Jardins Renoir


Présentation de l’artiste

Voir Présentations d’Artistes de A à Z

Bernard Buffet (1928-1999) est un peintre français expressionniste. Il a composé aussi bien des personnages que des figures, des animaux, des nus, des paysages, des intérieurs, des natures mortes et des fleurs.

Aquarelliste, ce fut également un peintre de décors de théâtre et un illustrateur.

Timbre à l’effigie du tableau "Femme avec un chapeau rose" (1967) par Bernard Buffet.

Son talent est très tôt remarqué, au cours du soir de dessin de la Ville de Paris, place des Vosges, comme par la suite aux Beaux-Arts où il est admis sur concours.

Il remporte à 19 ans le Prix de la critique organisé par la galerie Saint-Placide pour le tableau Deux Hommes dans une chambre, avec son style distinctif d’une grande simplicité, avec des personnages statiques, un fond dépouillé, et des objets usuels.

Son succès suivra rapidement, avec de premiers achats de l’État dès 1947 (dont Nature morte au poulet), et l’intérêt marqué d’un collectionneur d’art, Maurice Girardin qui acquiert en peu d’années 17 de ses tableaux.

Au référendum organisé en 1955 par la revue Connaissance des arts, il est cité parmi les 10 meilleurs peintres de l’Après-Guerre.

Il peindra les maquettes des décors et des costumes de la pièce La Chambre de Georges Simenon, qui devient son ami.

Il connaitra Pierre Bergé, qui gèrera un temps sa carrière, puis rencontrera Annabel Schwob, alors qu’il est déjà en plein succès. Il en fera inlassablement des portraits, allant jusqu’à intituler en 1961 l’une de ses expositions "Trente fois Annabelle Schwob".

Les oiseaux, le rapace, 1959 Huile sur toile, 240 x 335 cm S.D.B.DR. : Bernard Buffet 59 Donation de Maurice Garnier et Ida en 2012 © ADAGP, Paris © Eric Emo / Parisienne de Photographie.

Les oiseaux, le rapace, 1959 Huile sur toile, 240 x 335 cm S.D.B.DR. : Bernard Buffet 59 Donation de Maurice Garnier et Ida en 2012 © ADAGP, Paris © Eric Emo / Parisienne de Photographie.

Cette même année, il peint un ensemble de tableaux représentant la vie du Christ et destinés à décorer la chapelle de Château l’Arc. Il les offrira une dizaine d’années plus tard au musée du Vatican, où ils sont exposés dans une salle particulière, à la demande de Monseigneur Macchi, secrétaire du Pape Paul VI.

À l’Académie des Beaux-Arts, il sera le plus jeune académicien.

Il se donnera la mort par asphyxie en 1999, dans un sac plastique noir marqué à son nom.

Présentation de l’exposition du Musée d’art moderne de la Ville de Paris

Avec le temps... était peut-être enfin venu le moment calmé, celui qui permet de revisiter l’œuvre de ce peintre français qui atteignit si vite une telle célébrité internationale qu’elle en fut perçue comme mondaine, évidemment controversée et tapageuse.

Grand amateur de corridas, Buffet consacrera 7 peintures de son exposition de 1967 à ce thème. L’objet central reste la figure du taureau noir, symboliquement sanglant et marqué au fer rouge des initiales du peintre.

Le Musée d’Art moderne étant le seul musée public conservant une importante collection d’œuvres de Bernard Buffet (entrée en 1953 par l’important legs Girardin et en 2012 par la donation Ida et Maurice Garnier), il lui était légitime de réaliser cette rétrospective dont le projet date des premiers contacts pris avec son marchand historique Maurice Garnier (1920-2014), il y a près de 10 ans, mais que la dimension restée longtemps polémique de son œuvre avait retardé.

De nombreux artistes, professionnels et amateurs, reconsidèrent ce qu’elle pouvait avoir de déroutant, aujourd’hui en partie atténué. En balayant l’ensemble de l’œuvre dans un parcours rétrospectif, mais très sélectif en raison de la grande productivité de l’artiste, même s’il manque quelques pièces particulièrement célèbre dont la Tour Eiffel et des portraits de Brigitte Bardot, l’exposition montre la qualité et la variété insoupçonnées de ce qui reste, pense-t-on, comme l’une des œuvres picturales les plus fascinantes du XXe siècle et dont l’influence est peut-être des plus considérables.

Le parcours, chronologique, s’ouvre sur les débuts de Bernard Buffet, au moment où ses œuvres renouvellent le sens de tout un répertoire de formes et d’objets.

Le buveur, 1948, huile sur toile. Musée d’Art moderne de la Ville de Paris © Musée d’Art Moderne / Roger-Viollet © ADAGP, Paris 2016

Le contexte artistique de l’après-guerre, moment de débats autour de la question des réalismes, de la figuration et de l’abstraction, est évoqué. Il s’agit de révéler le peintre comme un artiste paradoxal, qui se réfère à la peinture d’histoire à une époque de la disparition du sujet, qui allie peinture austère et aisance financière, grand succès public et rejet relatif mais fort du monde de l’art.

Dans ces années d’après-guerre, la couleur manque, pour des raisons économiques, et, pour des raisons stylistiques, la profondeur n’est pas encore présente.

Les couleurs et les sujets progresseront d’année en année et élargiront la palette du peintre, chacune des œuvres offrant une variété de taille de signature à la mesure de la fierté du moment exprimée par l’auteur.

La rétrospective est généreuse : une centaine de peintures de Bernard Buffet (1928-1999), dont de très grands formats, mettent en perspective ses principaux thèmes de prédilection : clowns, cycles religieux, mythologiques, littéraires ou allégoriques, horreur de la guerre, proximité de la mort.

Tête de clown, 1955, huile sur toile, Paris, collection fonds de dotation Bernard Buffet

Ainsi, à côté de ses autoportraits et de ses natures mortes, les différents sujets systématiquement exploités par Bernard Buffet au cours de ses expositions annuelles rituellement en février à la Galerie Garnier sont présents : cycles religieux (La Passion du Christ), littéraires (L’Enfer, de Dante, Vingt mille lieues sous les mers) ou allégoriques (Les Oiseaux, Les Folles).

L’accent est mis sur la réflexion constante de Bernard Buffet sur la peinture d’histoire (Horreur de la Guerre,) en grande proximité avec Degas, et sur l’histoire de la peinture (Le Sommeil d’après Courbet), La Leçon d’anatomie d’après Rembrandt) ou Bœuf écorché, jusqu’à La Mort, spectaculaire dernière série se référant aux Memento mori médiévaux, de celui qui ne voulait pas... parvenir au millénaire...

On remarquera une vision somme toute assez pessimiste des êtres et du devenir de l’humanité, un regard acéré, et une forme à la fois de frénésie et d’abandon.

À travers une abondante documentation, l’exposition sollicite le regard du public sur les mécanismes de cette notoriété.

Les Folles, La Mariée, 1970, huile sur toile, Paris, collection fonds de dotation Bernard Buffet

Bernard Buffet. Rétrospective, du 14 octobre 2016 au 5 mars 2017 (prolongation), au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 11 avenue du Président Wilson 75116 Paris, 01 53 67 40 00. www.mam.paris.fr. Ouvert du mardi au dimanche de 10 à 18h (fermeture des caisses à 17h15). Nocturne, pour les expositions temporaires, le jeudi jusqu’à 22h (fermeture des caisses à 21h15). 12 ou 9€.

Lire aussi Toutes les expositions 2017 au musée d’Art moderne de la Ville de Paris.

Présentation de l’exposition du Musée Montmartre Jardins Renoir

Sensiblement aux mêmes dates, le Musée Montmartre présente l’exposition "Bernard Buffet, Intimement". 150 œuvres (peintures, gravures, photographies) souvent de la collection de son fils Nicolas, et exceptionnellement prêtées, ou d’autres collections publiques et privées.

Elles forment ensemble un portrait intime de celui qui fut l’un des plus célèbres peintres français du XXe siècle.

Le commissariat de l’exposition a été confié à Yann le Pichon, auteur de la riche monographie sur Bernard Buffet, à Sylvie Buisson, spécialiste de l’École de Paris, de Saskia Ooms, responsable de conservation au Musée de Montmartre.

L’événement bénéficie aussi du remarquable concours de Nicolas Buffet, et évoque dans un parcours thématique les attaches qui reliaient Bernard Buffet à Montmartre, de la place Pigalle, où il naquit en 1928, aux Batignolles, où il grandit jusqu’à cette maison du 20, rue Cortot, voisine du Musée qu’il habita durant 10 ans.

11 sections illustrent le génie polymorphe et protéiforme de l’artiste. Les principaux rendez-vous du peintre avec lui-même et avec le monde qui le hantait dessinent le parcours de l’exposition. Celui-ci revient entre autres sur les parades bouffonnes du Cirque Médrano, le bestiaire amoureux de l’artiste, ses rendez-vous fusionnels avec la littérature et le théâtre, son travail acharné dans l’atelier Lacourière et Frélaut à Montmartre, son épouse et égérie Annabel.

L’exposition bénéficie des choix et des conseils de Nicolas Buffet. La plupart des œuvres qu’il a prêtées, seront montrées au public pour la première fois. Elle est aussi enrichie de documents, de photographies et de souvenirs familiaux, qui seront exposés aux côtés d’œuvres prêtées par le Musée national d’art moderne / Centre Pompidou, le Musée de Grenoble, le LAM / Lille Métropole, le musée d’art moderne d’art contemporain et d’art brut, celui de la Maison Jean Cocteau, le musée Bernard Buffet d’Higashino (Japon) et d’autres venues de collections particulières.

Bernard Buffet. Intimement, du 18 octobre 2016 au 12 mars 2017 (prolongation), au musée de Montmartre Jardins Renoir, 12 rue Cortot, 75018 Paris, 01 49 25 89 39. www.museedemontmartre.fr. Ouvert tous les jours toute l’année, de 10 à 18h d’octobre à mars, et de 10 à 19h d’avril à septembre. Nocturne le dernier jeudi de chaque mois d’octobre à février. 11 ou 9€ (18-25 ans), 5,50€ aux 10-17 ans, la visite des collections permanentes et des Jardins Renoir est incluse dans le billet d’entrée. Station Lamarck-Caulaincourt ou Abbesses (ligne 12). Station Anvers (ligne 2). Montmartrobus, arrêt Saules-Cortot.


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Vous retrouvez comme chaque année dans PARIS 2017. LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans Le CALENDRIER 2017 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.

Dans la série Toutes les expositions 2017-2018 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musées d’Orsay et de l’Orangerie, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au musée Guimet, au musée Galliera, et au Petit Palais.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : PARIS EXPOS HEBDO. Nouveautés / Conseils / Derniers Jours.

Vous pouvez consulter plus d’une centaine de présentations d’artistes, classées de A à Z.

Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2017 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2016, 2015, 2014, 2013, 2012.

Le catalogue de la rétrospective Bernard Buffet au Musée d’art moderne de la Ville de Paris fait partie de notre sélection 2016 de catalogues d’expositions de Paris.

Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions 2017 dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
Aix-en-Provence - Albi - Les Alpilles - Angers, - Angoulême - Antibes - Arles - Aubagne - Avignon : Saintes-Maries-de-la-Mer, L’Isle-sur-la-Sorgue - Bègles - Biarritz - Biot, - Blois - Bordeaux - Bourg-en-Bresse - Cagnes-sur-Mer, - Cannes, - Carcassonne - Dijon - Grasse- Grenoble - Hyères - Ile-de-France : Auvers/Oise, Boulogne-Billancourt, Bussy-Saint-Martin, Chamarande, Chantilly, Châtenay-Malabry, Compiègne, Écouen, Fontainebleau, Giverny, L’Isle-Adam, Jouy-en-Josas, Malmaison, Marne-la-Vallée, Meudon, Milly-la-Forêt, Noisiel, Pantin, Pierrefitte/Seine, Poissy, Pontoise, Royaumont, Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Saint-Denis, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Ouen-l’Aumône, Sceaux, Sèvres, Versailles, Vitry/Seine, Yerres - Le Cannet - Le Havre - Lens - Le Rayol - Le Canadel/Mer - Les Sables-d’Olonne - Libourne - Lille : Villeneuve d’Ascq, Roubaix, Tourcoing, Croix, Graveline, Cassel, Valenciennes - Lodève - Lyon - Marseille - Martigues - Metz - Monaco, - Montauban - Montpellier - Mougins, - Nantes - Narbonne - Nice - Nîmes - Ornans - Rennes : Landernau, Quimper - Rodez - Rouen - Saint-Étienne - Saint-Nazaire- Saint-Paul-de-Vence, - Saint-Tropez - Sérignan - Sète - Strasbourg - Toulon - Toulouse - Tours - Valence - Vallauris - Vence - Vendôme - Villeurbanne

Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam : Harlem, Rotterdam, La-Haye, Bois-le-Duc Berlin Bâle Bruxelles Genève Londres Madrid Milan, et Venise.

André Balbo

sources : Visites, musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Wikipédia

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

mercredi 3 juillet 2019,    Expositions