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Musée de l’Orangerie : Guide des plus belles oeuvres des collections permanentes

Les Nymphéas de Claude Monet, la collection de Jean Walter et Paul Guillaume, et exceptionnellement le portrait par Renoir d’Ambroise Vollard en costume de toréador...

Alors que l’effort de communication des musées porte principalement sur leurs expositions temporaires, ces établissements recèlent de véritables trésors artistiques, des richesses pérennes, véritables patrimoines souvent à l’origine de la création de l’établissement, à qui il convient de redonner leur juste place.

Ainsi le musée de l’Orangerie, profondément rénové en 2006, présente deux ensembles permanents dignes de votre temps et de votre intérêt : les Nymphéas de Claude Monet, son testament artistique, et la formidable collection de Walter-Guillaume. Le portrait d’Ambroise Vollard par Renoir nous rend une petite visite jusqu’en octobre...

Ne pas visiter de tels chefs-d’œuvre serait si dommage...


Les Nymphéas de Claude Monet

Ce sera sur l’intuition artistique et l’impulsion amicale de Georges Clémenceau, que l’Orangerie sera destinée à recevoir le cycle des Nymphéas de Claude Monet, parce que le site permettait l’exposition des œuvres de très grandes taille dont le peintre avait indiqué vouloir faire don à la France. Il en fut si enthousiaste, qu’il en dessina lui-même le vestibule.

Aboutissement de sa vie de peintre, il voyait là «  l’illusion d’un tout sans fin, d’une onde sans horizon et sans rivage », le tout puisé dans l’observation méticuleuse et quotidienne de son jardin japonisant de Giverny. La France sortait de la Première Guerre mondiale, et Monet voulait par sa peinture apporter un petit coin de paix et de campagne à tous ces Parisiens meurtris.

Les salles de l’Orangerie bénéficient de la lumière du jour, et leurs formes courbées adoucies offrent un supplément de sérénité à cet ensemble, réalisé de 1914 à 1926, qui nécessite un peu de temps d’observation, voire de méditation, n’ayons pas peur des mots.

D’aucuns racontent que les tableaux, sensibles aux rayons de la lune, en seraient protégés par un vernis approprié.

Certaines de ces toiles sont en plusieurs panneaux et de dimensions considérables. Le plus grand, Les Deux Saules, fait 200 x 1700cm ! 4 autres (Matin, Les Nuages, Le Matin clair aux saules, et Le Matin aux saules) font 12,75 m de long !

L’ensemble, par sa monumentalité et sa concentration sur toutes ces transparences, de l’eau, de l’air et des reflets, constitue une véritable expérience sensorielle que je recommande à chacun, une incitation non déguisée à l’introspection et à la méditation. Un grand plaisir.

Une visite virtuelle, rappelant les débuts des jeux vidéos, et qui ne remplacera jamais une visite réelle, est possible sur le site.

Une biographie croisée très intéressante d’Alexandre Duval-Stalla « Claude Monet – Georges Clémenceau : une histoire, deux caractères » raconte avec beaucoup de vivacité et de rebondissements de tous ordres les efforts et la ténacité dont l’un et l’autre de ces personnages, qui étaient amis très proches, durent faire preuve pour mener finalement à bien ce projet pharaonique.

© RMN - Gérard Blot – Hervé Lewandowsky

La Collection Jean Walter et Paul Guillaume

Domenica eut deux maris. L’un, Paul Guillaume (1892-1934), grand marchand d’art parisien, amoureux de l’expression artistique pour ce qu’elle peut être, ce qui n’est pas si fréquent, était l’ami de Guillaume Apollinaire et de Max Jacob. Il tenait une galerie où sa femme était très active, et Guillaume fut très entreprenant à l’international. Ce fut lui qui découvrit l’Italien Modigliani (qui établira un portrait du marchand d’une grande finesse), et le Russe Soutine. Deux écorchés... Renoir et Cézanne étaient déjà des figures tutélaires, mais Paul Guillaume ne dédaignait pas leur expression picturale. Sortir d’une guerre...

Paul Guillaume appréciait peut-être davantage les œuvres de Matisse que le bonhomme avec qui il entretenait des relations d’une grande courtoisie mais assez distantes. Il acquit 25 toiles de l’artiste, mais sa femme, Domenica, n’en conserva finalement que 10, portant majoritairement sur la période niçoise (1917-1929).

L’Odalisque à la culotte grise, de Matisse, présente déjà des éléments fondateurs de sa grammaire esthétique personnelle, pour sa structure et pour la palette délicate des couleurs utilisées.

Le second mari de Domenica, Jean Walter (1883-1957), architecte et industriel, qu’elle épouse en secondes noces en 1941, fit en sorte que par sa considérable fortune (réalisée dans les exploitations minières au Maroc) et le sens des choses, sa femme eut les moyens d’étendre et de faire évoluer cette collection jusqu’à ce qu’elle compte 144 tableaux, rassemblant des œuvres essentielles et de réputation mondiale de Cézanne, Derain, le Douanier Rousseau, Laurencin, Matisse, Modigliani, Picasso, Renoir, Soutine, Utrillo notamment, couvrant la fin du XIXe et le début du XXe siècle, dont une trentaine de tableaux portant sur la période si particulière du Retour à l’ordre, autour de la Première Guerre mondiale, avec ses interdits et ses retours en arrière.

© Musee d’Orsay – Sophie Boegly

Parmi ces chefs-d’œuvres de l’art moderne, pour lesquels tant d’étrangers viennent spécialement à Paris, le portrait de Paul Guillaume, d’Amedeo Modigliani, Claude Renoir en clown, de Pierre-Auguste Renoir, Danseuses espagnoles, de Marie Laurencin, La Carriole du Père Junier, d’Henri Rousseau, les tableaux hypersensibles de Soutine, les explosions de Derain et les vues de Montmartre d’Utrillo.

© Musee d’Orsay – Sophie Boegly

Portrait d’Ambroise Vollard en costume de toréador (1917), de Renoir

Dans le cadre du partenariat avec les musées d’Orsay et de l’Orangerie pour l’exposition Children on canvas, qui se tiendra à Tokyo puis à Osaka fin 2014, le Portrait d’Ambroise Vollard en costume de toréador (1917) de Renoir, prêté par la Nippon Television Network corporation, est présenté au musée de l’Orangerie jusqu’au 7 octobre 2014.

Pierre-Auguste Renoir (1841-1919). Portrait d’Ambroise Vollard en costume de toréador (1917). Huile sur toile 102,2 x 83,2 cm © Tokyo collection Nippon tv. Courtesy musée de l’Orangerie

Ce très célèbre tableau, dernier portrait réalisé par Renoir alors qu’il avait 76 ans, et dans la pleine possession de ses moyens artistiques, est celui du marchand d’art Ambroise Vollard (1866-1939) qui exposait alors des tableaux de Cézanne, Gauguin, Picasso, et de quelques-uns des peintres Nabis.

Musée de l’Orangerie, Jardin des Tuileries 75001 Paris, 01 44 77 80 07. musee-orangerie.fr Ouvert tous les jours sauf le mardi de 9 à 18h (attention ! Pas d’entrée après 17h15), 10 ou 7,50€. Gratuit aux – de 26 ans de la CE, aux demandeurs d’emploi, aux handicapés avec leur accompagnateur, et pour tous le 1er dimanche du mois.

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Vous retrouvez comme chaque année dans PARIS 2017. LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans Le CALENDRIER 2017 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.

Dans la série Toutes les expositions 2017-2018 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musées d’Orsay et de l’Orangerie, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au musée Guimet, au musée Galliera, au Petit Palais, et au Château de Versailles.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : PARIS EXPOS HEBDO. Nouveautés / Conseils / Derniers Jours.

Vous pouvez consulter plus d’une centaine de présentations d’artistes, classées de A à Z.

Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2017 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2016, 2015, 2014, 2013, 2012.

Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions 2017 dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
Aix-en-Provence - Albi - Les Alpilles - Angers - Angoulême - Antibes - Arles - Aubagne - Avignon - Bègles - Biarritz - Biot - Blois - Bordeaux - Bourg-en-Bresse - Brest - Cagnes-sur-Mer - Cannes - Carcassonne - Dijon - Grasse- Grenoble - Hyères - Ile-de-France : Auvers/Oise, Boulogne-Billancourt, Bussy-Saint-Martin, Chamarande, Chantilly, Châtenay-Malabry, Compiègne, Écouen, Fontainebleau, Giverny, L’Isle-Adam, Jouy-en-Josas, Malmaison, Marne-la-Vallée, Meudon, Milly-la-Forêt, Noisiel, Pantin, Pierrefitte/Seine, Poissy, Pontoise, Royaumont, Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Saint-Denis, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Ouen-l’Aumône, Sceaux, Sèvres, Versailles, Vitry/Seine, Yerres - L’Isle-sur-la-Sorgue - Landerneau - Le Cannet - Le Havre - Lens - Le Rayol - Le Canadel/Mer - Les Sables-d’Olonne - Les-Saintes-Maries-de-la-Mer - Libourne - Lille : Villeneuve d’Ascq, Roubaix, Tourcoing, Croix, Graveline, Cassel, Valenciennes - L’Isle-sur-la-Sorgue - Lodève - Lyon - Marseille - Martigues - Metz - Monaco - Montauban - Montpellier - Mougins - Nantes - Narbonne - Nice - Nîmes - Nogent/Seine -Ornans - Rennes - Rodez - Rouen - Saint-Étienne - Saint-Nazaire - Saint-Paul-de-Vence - Saint-Tropez - Sérignan - Sète - Strasbourg - Toulon - Toulouse - Tours - Valence - Vallauris - Vence - Vendôme - Villeurbanne

Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam : Harlem, Rotterdam, La-Haye, Bois-le-Duc, - Bâle - Berlin - Bruxelles - Genève - Liège - Londres - Madrid - Milan - Monaco - Venise

André Balbo

sources : Visites, Musée national de l’Orangerie

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

01 44 77 80 07
jeudi 4 janvier 2024,    Expositions